Combustion, efficacité et consommation

  Il n’existe que deux manières de bien brûler du bois : soit à plein régime et à haute température, soit à plein régime … et à haute température.

​   Sur un poêle métallique, l’habitude est de diminuer le tirage, afin de limiter la chauffe. La combustion se fait alors en défaut d’air, avec un rendement faible, et produit beaucoup de molécules infréquentables.

​   Sur un poêle à accumulation, l’allure de chauffe est dissociée de la puissance du foyer par l’inertie de la masse : on peut donc brûler le bois rapidement, avec un excès d’air optimal, sans craindre la surchauffe.

   De plus,  on extrait pas pendant la combustion la chaleur produite : la température dans le foyer peut donc monter assez haut pour dégrader l’essentiel des produits de combustion : les fumées sont donc « propres », le bois est brûlé avec un excellent rendement.

​   Les fumées suivent ensuite un cheminement dans la construction en terre, et cèdent leur chaleur à la masse le long de ce parcours. Elles sortent donc du poêle tièdes : idéalement, il ne leur reste que la chaleur nécessaire à assurer le tirage.

​   Enfin, la chaleur stockée dans la brique se diffuse dans la pièce, essentiellement par rayonnement et un peu par convection. Un avantage à stocker la chaleur dans les masses solides et lourdes du poêle (et de la pièce), plutôt que dans l’air, c’est qu’elles sont moins sujettes au mouvement, moins tentées de sortir par une porte ouverte. Les courants d’air et les allées et venues affecteront donc beaucoup moins le confort thermique, et la consommation de bois

   La régulation n’est pas automatique, elle est naturelle : plus la différence de température entre la brique et la pièce est importante, et plus le transfert de chaleur sera important. Quand la pièce sera bien tempérée, le poêle rayonnera peu.

   La fiabilité est donc celle des briques et des lois de la physique.

Résumons

Le bois, brûlé dans des conditions optimales, dégage un maximum de chaleur.

Par la conception du circuit des fumées, un maximum de cette chaleur reste dans l’habitation.

​                                             ça, c’est le rendement, en général 8x %.

Mais ce n’est pas tout :

La chaleur stockée est libérée très progressivement et essentiellement par rayonnement, permettant de garder un confort thermique même dans une habitation dont l’isolation ou l’étanchéité seraient imparfaites, ou dont les marmots ou les innombrables visiteurs laisseraient parfois la porte ouverte …

C’est l’efficacité, ça ne se mesure pas en laboratoire mais

ça participe à un usage optimal du bois de chauffage.

Par rapport à un poêle en fonte efficace, vous ferez des économies de bois conséquentes tout en améliorant votre confort.

Par rapport à un insert, vous diviserez cerainement votre consommation par deux.